"Parce que la plupart d'entre eux sont de condition modeste, leur gain vient bouleverser une vie prise dans les contraintes de la nécessité."Monique et Michel Pinçon-Charlot, Les millionnaires de la chance 

 

 

 Cette citation appuye sur le fait qu'il y une majorité de joueurs issus des milieux modestes et populaires.

Par ailleurs, leurs réactions face au gain sont plus excessives car ils sont moins habitués à l'argent et ne savent donc pas gérer cet argent gagné. Ce gain va briser leurs vies "pauvres", une vie où l'argent est préservé au maximum, utilisé uniquement pour les besoins cruciaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A travers l'extrait du film Les Tuche, (ci-dessus) on peut observer une caricature du milieu populaire dont est issue cette famille qui semble néanmoins heureuse.  

 

Dans deux de nos oeuvres principales certains personnages sont également issus de milieux populaires et modestes.

 

Dans le roman "la liste de mes envies" de Grégoire Delacourt l'époux de l'héroïne est décrit comme un employé fidèle touchant un salaire moyen et rêvant d'un mode de vie plus confortable.

"Il travaille chez Häagen-Dazs depuis l'ouverture de l'usine en 1990. Il gagne deux mille quatre cents euros. Il rêve d'un écran plat à la place de notre vieux poste Radiola..."

 

L'un des témoignages anonymes recueillit dans l'essai sociologique des Pinçon-Charlot évoque une famille issue d'un milieu populaire et ayant gagner plusieurs dizaines de milliers d'euros à l'Euromillions. Se démenant pour garantir un mode de vie correct à leurs huit enfants Mohamed et Halima Baraket (de faux noms pour qu'ils puissent rester anonymes) ne percevaient qu'un seul salaire et vivait à dix dans un logement social lorsque leur vie bascula.

  "Mohamed Baraket avait à peine cinquante ans lorsqu'il gagna 76 millions d'euros le 16 septembre 2005 à l'Euromillions. Il était alors en congé maladie en raison de problèmes liés à son travail de manutentionnaires en milieu réfrigéré. Halima était femme de ménage chez des particuliers tout en élevant leurs enfants dans un logement HLM.

 

 

La tranche d'âge des joueurs réguliers du loto se présente au dessus de 25 ans, les retraités, selon le magazine Capital ne représentant que 16%  des joueurs. Cela situe les joueurs parmi la population active du pays.

Selon la même étude tous les milieux socio-professionels sont concernés par le loto. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce graphique est un diagramme circulaire intitulé "milieu socio-professionnel des joueurs de loto" crée à partir d'un article de CAPITAL datant d'octobre 2012. Il représente la part des joueurs de loto selon leurs métiers. Ainsi, 22% des joueurs exercent une profession intermédiaire. Si on additionne les parts des joueurs actifs issus de milieux socio-professionnels populaires et modestes, on obtient une part majoritaire s'élevant à 71%.

Par ailleurs, les parts des joueurs retraités et ceux issus des professions supérieures sont faibles, soit 13 et 16%.

Ainsi, la part des joueurs employés est le double de celle des joueurs cadres.

Nous pouvons donc conclure, que les joueurs de loto sont principalement issus des milieux socio-professionnels populaires et modestes. Leurs revenus sont moins conséquents, ce qui explique l'alimentation d'un espoir les incitant à tenter leur chance.